Les Echos de l'ImaginathEque...

( rencontres et impressions curieuses
autour de l'atelier d'animation et d'expression itinérant )


...et autres petits extras




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Rencontre 1

Il était une fois...
La Sallaz : "La Zone (re)bouge !"

© texte, photos & vidéos : S. Monod

Info : Depuis les années 30-40, La Sallaz est un lieu de mémoire important pour la famille de l'auteur. Y ayant habité lui-même près de quarante ans, il y a animé Le Relais, journal de la société de développement du quartier.

Autrefois plus village que quartier, La Sallaz, bien que partie intégrante de la Ville de Lausanne, eut son heure de gloire comme lien entre ville et campagne, avant de se voir "Tridélisée" dans les années 2000 par la nouvelle usine d'incinération de la Ville.
Ce lieu de vie au trafic routier devenant, il est vrai, de plus en plus dense avec les années et la proximité de l'autoroute, avait alors son charme, avec ses petits commerces à taille humaine, ses bistrots et même son cinéma. Bien connu depuis l'implantation du studio de la radio romande, cette place était également un noeud quasi ferroviaire, avec le tram grimpant la pente menant au Chalet à Gobet, puis poursuivant son trajet jusqu'à Moudon, véritable expédition avec les rudes hivers de ces années-là.

La Sallaz des années 70 était encore un endroit où il faisait encore bon vivre, à deux pas de la Forêt de Sauvabelin, en faisant toutefois abstraction de la décharge des ordures plus ou moins ménagères venue petit à petit s'intercaler entre agglomération et forêt, et combler le vallon du Flon bordant le quartier. Lieu mystérieux aux rencontres et découvertes parfois repoussantes et malodorantes, mais pleine d'aventures pour les gamins d'alors, qui, chevauchant la carcasse d'un vieux scooter, s'entraînaient au lancer de cailloux à l'aide d'une fronde...

Le contraste avec la Place actuelle, zone en attente d'un "mieux" depuis bien trop longtemps lorsque l'on sait ce lieu... habité, n'en est que plus frappant, malgré le passage furtif des usagers du tram... pardon, du Métro M2.

Aujourd'hui, en 2018, les choses ont bien évolués, et la place, enfin débarassée de ses travaux, a été rendue aux piétons... et aux bus et trolley-bus des transports publiques... Et en un style plutôt controversé...
Mais voilà peut-être l'objet d'un nouvel article à venir ?
A suivre !


La Sallaz vers 1960, photos prises par Ch. Monod du haut de la "La Rotonde".

A part certains immeubles en arrière plan (dont le clocher de l'église de Vennes) et les anciens bâtiments du studio de la radio à droite, que de changement. Les plus anciens reconnaîtront le café "Le Relais", situé à l'embranchement des routes de Berne (avec les rails du tram) et d'Oron, et au centre droit, le toit du manège. Tout à droite, cachée dans les arbres, vis à vis du studio de la radio, on distingue également la pension de famille construite avant guerre dans le style "Bauhaus" par les grands-parents de l'auteur. Mais avec la disparition du tram, la construction de la tour, la vie de la Sallaz n'allait pas tarder à changer...
Et rebelote au tournant des années 2010 avec une place à nouveau chamboulée. Il n'y a pas si longtemps, dédiée au trafic automobile, (aujourd'hui dévié en contrebas, côté Sauvabelin), la place se retrouve, toutes proportions gardées, avec des allures quelque peu sinistrées. Et ce lieu qui était devenu peut-être bruyant et puant... mais vivant, doit paraître aujourd'hui bien triste pour ses habitants et ceux qui l'on connue autrement...


"Atmosphère de Fête" (presque) féerique au petit matin du 28 décembre 2013...

Bâtiment de "La Rotonde" en 2014,
lieu des prises de vue anciennes.


- S'offrir une toile au cinéma "Colisée ?
Assurément, mais seulement d'araignée !


Vision au sortir de la station de métro
côté route de Berne.


Coup d'oeil au débouché
de la passerelle de Sauvabelin.


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Rencontre 2

Il était une fois...
La Photographie

© texte et photos : S. Monod

C'était... autant le dire, à la fin du siècle passé. C'est commode, un tournant de siècle pour faire un bon mot... D'un coup, on a l'impression d'avoir deux vies. L'avant et l'après. Impressionnant. Les compteurs à zéro... quoiqu'un simple coup d'œil dans un miroir suffit à rappeler sans équivoque que tout ceci n'est que formule ou effet de style...

Ils sont pourtant bien pratiques les mots. Trouver le mot juste. Celui qui exprime pleinement le fond de sa pensée. Mais ça n'est pas toujours évident. Particulièrement quand l'émotion s'en mêle.

Voici donc bien trente ans que cette photo a été prise. Une rencontre comme on en aimerait tant, mais que l'on ose pas trop provoquer. Et pourquoi ? Peut-être par peur de déranger... On veut parler. Leur parler, leur demander, écouter, engranger le maximum d'informations pour comprendre... Ne pas oublier... Mais les mots ne sont pas toujours là, pas toujours les bons. Alors la photo peut être un excellent prétexte.

- J'aimerai faire un portrait de vous deux.
- Ouh! Mais pourquoi donc ? On n'est pas intéressant... Bien trop vieux et fripés...


Léontine et Gustave G.-C. / Poliez-Pittet / 1983

Poliez-Pittet: un des berceaux familiaux.
Proches parents de ma grand-mère paternelle, on se connaît... un peu.

Le grand jour est arrivé. Habillés, coiffés, et pour lui, rasé de près. Me voici attendu.
Salutations, nouvelles d'ici et d'ailleurs... Mais comment allons-nous procéder ? Triple embarras. Celui des deux modèles, tendus, sérieux... et celui du photographe en quête du bon point de vue. Evidemment, le meilleur, c'est celui qui manque de recul...
J'aime la photo. C'est mon (premier) métier. J'aime sa technique. Mais j'ai horreur de celle qui encombre, qui éloigne du sujet, et tout particulièrement lorsque celui-ci est trop proche. Sueur, déménagement du salon, contorsions et quelques déclics plus tard, c'est dans la boîte...
- Et si nous passions aux choses sérieuses ?

Alors là, devant une tasse de thé, enfin nous pouvons causer ! De tout et de rien, mais surtout de tout !

Aujourd'hui, dans un siècle presque neuf, grâce à cette photo, il me reste le souvenir de ce moment. L'un me rappelle l'autre, et réciproquement... Hommage !

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Rencontre 3

Il était une fois...
Les Lutins

© texte et dessins : S. Monod

Info : Parut pour la première fois en 2002 dans le journal pour enfant Kodi, le conte "Les Lutins" abordait ces étranges moments de la vie où hasard et mauvaise foi nous jouent parfois de biens curieux tours...

- Il faut que je te le dise ! Ils sont partout !
- Qui ? demanda le petit Paul à Teddy, son ours en peluche.
- Mais les lutins, je veux parler des lutins ! Ce n'est pas parce que tu ne les vois pas qu'ils n'existent pas !
- Et alors ? reprit Paul, il est tard et j'ai sommeil.
- Attend, attend ! continua Teddy. "Te rappelles-tu du grand bateau en légo que tu avais construit durant toute une après-midi... Tu m'avais installé à l'intérieur et tu étais très fier de l'apporter à la cuisine pour le montrer à Maman. Mais à peine avais-tu franchis la porte que..."
- Oui, je sais... Patatras ! Il s'est cassé en mille morceaux. Il y en avait partout ! Maman était très fâchée... Elle lavait le carrelage à grande eau et elle a dû essuyer les pièces du jeu une à une. Et toi, je t'ai posé sur un radiateur pour te sécher après t'avoir essorer !
- Tu veux dire que tu m'as presque tordu le cou ! Et bien tout ça, c'est de la faute des lutins ! Ils font tout pour nous ennuyer.
- Tu crois ?

- C’est certain ! Ça ne peut être que des lutins ! Le verre d’eau qui se renverse sur ta peinture ou la pâte dentifrice qui tombe de la brosse à dents directement au fond du lavabo...

...Comment crois-tu que cela soit possible ? Tu n’appelles pas ça du hasard, tout de même ?
- Je ne sais pas...

- Et la tartine de confiture qui s'écrase sur le sol à l’envers ?
- Peut-être que j’en avais trop mis sur le pain...
- Et la chaîne du vélo qui déraille, les leçons que tu ne comprends pas... Hier, Nestor le chat est arrivé tout excité du jardin. Un lutin était perché sur son dos et le piquait avec une épingle!
- Bêtises ! Le chat avait sûrement une puce !
- Un lutin, je te dis ! Et les épinards de midi ?
- Évidemment... Maman n’aurait pas pu avoir une si horrible idée toute seule... Quelqu’un a dû la lui souffler à l’oreille...
- Ah ! Tu vois bien ! LES – LU – TINS !
- Bon... mais maintenant j’aimerai dormir !
-...Et l’autre matin, le réveil qui n’a pas sonné ?
- Euh... il a bien fonctionné mais je me suis rendormi après l’avoir éteint... Enfin tu m’ennuies ! Et un ours en peluche qui parle, tu trouves cela normal ? C’est peut être aussi un lutin ? Que réponds-tu à cela ?

- Ah non, reprit l'ours, là, pas de lutin, mais juste ton i m a g i n a t i o n...

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Rencontre 4

Il était une fois...
Mexicouac
ou "Mini couac à Mexico"

© texte & vidéo : S. Monod

Info : Voici un de ces petits moments d'intense solitude... ou lorsque l'un des lutins du conte ci-dessus s'évade armé d'une plume d'oiseau fort coquine...

Chanteur de 1981 à 1984 du groupe lausannois Tenter Hook***, formation reconnue de la scène rock suisse des années 80, l'ami Fredo B. a plus d'une corde (vocale) à son arc.

En voici la preuve. Outre une passion immodérée pour le groupe Queen et Freddy Mercury, dont il peut reprendre à la perfection les envolées lyriques, et sa participation à divers groupes rock de reprise, nous pouvons le retrouver avec plaisir lors de prestations plus intimistes et "classiques", ce notamment lors d'animations "juke-box". Ainsi cette très libre interprétation d'une des célèbres chansons de Luis Mariano et son moment clé, le tout en duo avec son compère Jacques S...



Aïe aïe aïe... pourvu que ça passe !
Allons Messieurs... Courage... Moteur !




***Le groupe "Tenter Hook" cessa ses activités en 1984 pour se reformer pour un unique concert en 2014 à l'occasion des Trentes ans de sa séparation.

Voilà peut-être l'occasion de revenir sur l'histoire de ce groupe "du terroir" au talent indéniable et sur certains épisodes fort mémorables d'une carrière aux nombreux rebondissements...

Alors "Wait and see !"

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Rencontre 5

Il était une fois...
Le Musée de la pipe

© texte & photos : S. Monod

Info : C'était dans les années 80, à une époque où il n'était pas encore trop mal vu de dégainer sa bouffarde et d'y consacrer même un petit musée...

Celà se passait à la fin du siècle passé, où, après de longues longues années de conditionnement (merci entre autres au "cowboy" de la publicité !), il était encore gaillardement tolèré de s'en griller une petite sur sa place travail...

Autre temps, autres moeurs en ces années 2000 où par extrêmisme "extrême", et sans vouloir nier la dangerosité avérée de la chose pour la santé, on en est même venu à gommer la moindre vision d'une cigarette allumée sur les photos anciennes... allant jusqu'à laisser bouche bée et main levée les personnalités "accrocs" à "l'herbe à Nicot" du siècle passé et reproduite aujourd'hui sur un simple timbre poste ou une affiche. Eh oui, contrairement au tabac, le ridicule ne tue pas.
Mais ça n'est pas fini. Actuellement, face à l'inconnu, on papote et chipote sur ceux qui vapote... mais ceci est une autre histoire...


Jacques S. / Lausanne / 1983

La suite, tout bientôt...

...ainsi que de nouvelles pages !


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© S. Monod / Etapes 2018

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